Dans la cadre du « Parcours citoyen » et du contrat local contre les violences, deux classes de 3° ont bénéficié, ce jeudi 10 novembre, d’interventions conduites efficacement par Laëtitia Szwed, la chargée de mission prévention de l’association « Le colosse aux pieds d’argile » dans les Pays de la Loire. Des séances similaires sont programmées le vendredi 12 décembre pour les autres classes de 3°. Ces animations sont entièrement financées par la Communauté des Communes du Pays de Pouzauges.
Les violences sexuelles faites aux enfants touchent 1 enfant sur 5, soit 165 000 jeunes victimes chaque année ; elles affectent tous les âges, de la plus petite enfance à l’adolescence et tous les milieux sociaux, la ville comme la campagne. Ce constat, partagé par la Communauté des Communes du Pays de Pouzauges et le collège Gaston Chaissac, nous conduit à maintenir cette thématique au « Parcours citoyen » de l’établissement.
« Le colosse aux pieds d’argile » est une association fondée, en 2013, par Sébastien Boueilh, un rugbyman victime de violences sexuelles et de viols pendant son enfance, de 12 à 16 ans. C’est seulement à l’âge de 30 ans qu’il a réussi à dénoncer et faire condamner son agresseur. A l’échelle de la France mais aussi en Espagne et en Argentine, l’action de l’association se déploie dans la prévention des violences sexuelles, du bizutage dans le sport et du harcèlement scolaire.
Au cours des 2 heures d’atelier, l’animatrice a conduit les élèves à se questionner sur les violences en général et notamment les violences sexuelles envers les enfants, graduées en crimes, délits et contraventions. Elle les a fait réfléchir sur les auteurs, notamment sur les peines qu’ils encourent et les victimes. Elle a aussi insisté sur la prévention et la sensibilisation aux risques des violences sexuelles, en particulier en développant la notion de consentement. Enfin, outre la possibilité de porter plainte à la Gendarmerie, elle a indiqué les numéros téléphoniques à contacter pour libérer la parole des victimes comme des témoins (le 119 pour l’enfance en danger, le 3018 pour le harcèlement en milieu scolaire et le cyberharcèlement).
A l’issue des séances, Laëtitia Szwed, l’animatrice de l’association ainsi que l’infirmière scolaire, Mélina Challet et la psychologue de l’Education Nationale, Marina Chalmin ont assuré une permanence afin de recueillir la parole des élèves qui avaient besoin de s’exprimer.
La qualité de l’écoute et de la participation des élèves mérite d’être notée. Les interventions, nombreuses, très libres et matures, des 3° montrent leur adhésion aux propositions pertinentes de l’animatrice (échanges, quizz, vidéos, questions écrites…). Merci à la Communauté des Communes du Pays de Pouzauges pour nous avoir permis de proposer cette riche réflexion aux élèves.
Gilles Trémège, animateur du « Parcours citoyen » du collège Gaston Chaissac