Collège Gaston Chaissac

Collège – Pouzauges

Vendée
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Impulsion (n. f.) :

Action d’une force qui agit par poussée sur quelque chose et tend à lui imprimer un mouvement ; mouvement ainsi produit : Donner une impulsion.

Les oeuvres de cette exposition ont été sélectionnées parmi la collection de l’artothèque de La Roche-sur-Yon. Chacune à leur manière, elles questionnent la notion de mouvement.
Mais au-delà de cette thématique commune, il s’agit grâce à ces oeuvres de donner une impulsion au travail des élèves. Cette nouvelle exposition de l’ESPACE millecamps est donc volontairement incomplète. Elle a été conçue comme évolutive et va s’enrichir progressivement des productions d’élèves.

ARMAN

Sans titre, estampe, 1974, 67 x 49 cm

Arman est né en 1928 à Nice. Il est mort en 2005 à New-York.

Au-delà des techniques de mise en œuvre des objets (accumulés dans des sculptures ou représentés par le moyen de l’empreinte répétée et de l’estampe), la façon de faire d’Arman relève d’une seule et même démarche : l’appropriation.
Appropriation de l’objet, c’est-à-dire de la réalité de son temps dont les termes sont : expansion, multiplication, reproduction.
La présentation de l’objet – à la fois une mise en demeure et une mise en scène – s’opère à partir des gestes les plus simples et les plus fondamentaux de l’expressivité humaine, les gestes de l’appropriation primaire et directe : l’entassement et la brisure. Parce que ces gestes sont simples, les plus simples dans la hiérarchie des gestes d’expression, leur pouvoir est immense, transcendantal par rapport au fait contingent. Voilà pourquoi les oeuvres d’Arman sont une source constante d’images poétiques et originales qui jaillissent du réel le plus banalisé par l’usage. Pierre Restany, 1983.
Je crois que dans le désir d’accumuler il y a un besoin de sécurité, et dans la destruction, la coupe, se trouve la volonté de créer. Arman, 1964.
Le grand choc pour moi fut le dadaïsme et le surréalime, et l’utilisation de l’objet directement intégré dans l’œuvre d’art. (…)
Il a toujours été évident que cette société conforte son besoin de sécurité par sa manie d’entasser dont témoignent ses vitrines, ses chaînes de montage et ses tas d’ordures. En tant que témoin de la société dans laquelle je vis, j’ai été toujours très impliqué dans ce cycle de production pseudo-biologique de la consommation et de la destruction.
Et pendant longtemps, j’ai été angoissé par le fait que son résultat matériel le plus manifeste est l’envahissement de notre monde par les rebuts et les déchets. (…)
L’artiste est un informateur.
Arman, cité dans : Jean-Louis Ferrier, L’Aventure de l’art au XXe siècle, Editions du Chêne, 1988.

 

Daniel DEPOUTOT

Vanitas, estampe, 2004,  39 x 29,5 cm.

 

Daniel Depoutot est né en 1960 à Constantine.
Il vit et travaille à Strasbourg.

L’activité qu’il déploie depuis quelques années dans des domaines aussi variés que la peinture, les performances et la sculpture vise en réalité à l’édification d’une oeuvre unique, solidaire en toutes ses parties et sous ses aspects les plus divers. La dernière série de sculptures exécutées par l’artiste témoigne de ce voeu. Tout concourt au spectacle comme par magie : le bruit, la lumière, le mouvement.

 

Sylvie LECOQ-RAMON
www.ceaac.org

 

Katrine LE GALLOU

Ondes de nuit, série Résonances urbaines, 2004, photographie couleur,  27 x 37,5 cm

Katrine Le Gallou vit et travaille à Paris.

A la fin des années 1990, Katrine Le Gallou a vécu à New York où elle a commencé à explorer la couleur (série Night Colors). Ces dernières années, elle a continué cette recherche du côté du monde végétal et du paysage en mouvement. ( Série Saisons en cours), réalisé un travail de commande pour la ville de Pont-Scorff en Bretagne sud (2002) et commencé à développer de nouvelles séries (astres, lieux incertains). Editeur photo de formation, elle travaille actuellement en « free-lance » dans la presse, notamment au magazine Télérama. Diplômée de l’université de Paris VIII, après de études de cinéma et de philosophie, elle expérimente aux franges de la photographie depuis la fin des années 1970.
Elle a réalisé des films expérimentaux (1977-1985), puis des photogrammes de grand format en noir et blanc à partir d’empreintes de corps et d’objets (1989-1995). Depuis 1998, elle se consacre à son travail sur la vibration colorée et le flou.
A l’occasion du bicentenaire de la ville, Katrine Le Gallou a présenté à l’artothèque un travail photographique original sur le tissu urbain de La Roche-sur-Yon. Au travers d’une écriture photographique très personnelle, qui consiste à intégrer le souffle dans la formation de l’image, ce travail ouvre sur une vision inattendue de notre paysage quotidien. En une forme quasi cinématographique, elle entraîne notre regard dans une poésie urbaine très contemporaine. Les lieux sont évoqués plus que décrits. Ils deviennent signes, traces, vibrations colorées, empreintes d’une architecture en mouvement qui se laisse percevoir au moment même où elle disparaît, entre apparition et disparition, entre inspiration et expiration.
« Quand j’ai commencé ce travail, je ne pensais pas spécialement faire des photos floues, l’idée était d’introduire la respiration dans l’image. L’effet flouté vient de l’utilisation en pause longue de l’appareil photo sans trépied, ainsi c’est la respiration qui s’inscrit dans l’image.
Je m’intéresse à la génération d’autres formes de regard, un regard tactile notamment, qui passe par la peau, qui soit généré par le corps et non plus seulement par l’œil ou par notre structure mentale. »

Katrine LE GALLOU

Buisson blanc, série Résonances urbaines, 2004, photographie couleur,  27 x 37,5 cm

Katrine Le Gallou vit et travaille à Paris.

A la fin des années 1990, Katrine Le Gallou a vécu à New York où elle a commencé à explorer la couleur (série Night Colors). Ces dernières années, elle a continué cette recherche du côté du monde végétal et du paysage en mouvement. ( Série Saisons en cours), réalisé un travail de commande pour la ville de Pont-Scorff en Bretagne sud (2002) et commencé à développer de nouvelles séries (astres, lieux incertains). Editeur photo de formation, elle travaille actuellement en « free-lance » dans la presse, notamment au magazine Télérama. Diplômée de l’université de Paris VIII, après de études de cinéma et de philosophie, elle expérimente aux franges de la photographie depuis la fin des années 1970.
Elle a réalisé des films expérimentaux (1977-1985), puis des photogrammes de grand format en noir et blanc à partir d’empreintes de corps et d’objets (1989-1995). Depuis 1998, elle se consacre à son travail sur la vibration colorée et le flou.
A l’occasion du bicentenaire de la ville, Katrine Le Gallou a présenté à l’artothèque un travail photographique original sur le tissu urbain de La Roche-sur-Yon. Au travers d’une écriture photographique très personnelle, qui consiste à intégrer le souffle dans la formation de l’image, ce travail ouvre sur une vision inattendue de notre paysage quotidien. En une forme quasi cinématographique, elle entraîne notre regard dans une poésie urbaine très contemporaine. Les lieux sont évoqués plus que décrits. Ils deviennent signes, traces, vibrations colorées, empreintes d’une architecture en mouvement qui se laisse percevoir au moment même où elle disparaît, entre apparition et disparition, entre inspiration et expiration.
« Quand j’ai commencé ce travail, je ne pensais pas spécialement faire des photos floues, l’idée était d’introduire la respiration dans l’image. L’effet flouté vient de l’utilisation en pause longue de l’appareil photo sans trépied, ainsi c’est la respiration qui s’inscrit dans l’image.
Je m’intéresse à la génération d’autres formes de regard, un regard tactile notamment, qui passe par la peau, qui soit généré par le corps et non plus seulement par l’œil ou par notre structure mentale. »

Françoise PETROVITCH

Rougir [plongeur], sérigraphie, 2009

Françoise PETROVITCH est née en 1964 à Chambéry. Elle vit et travaille à Arcueil.

La démarche de Françoise Pétrovitch a ceci de singulier qu’elle ne repose en fait sur aucune vérité, qu’elle cultive l’incertain et le composite. Au dessin, à son innocence et à sa capacité d’être toujours en direct de la pensée, l’artiste doit une totale liberté d’expression. Il lui permet de prendre notamment ses distances d’avec un quotidien, volontiers suranné, dans lequel elle plonge et puise avec délectation. Son amour de l’écriture et du livre, partant celui de la gravure, son goût de ces petits mots anonymes péchés ici et là au détour d’une carte postale, sa passion de ces images extraites des revues qu’elle feuillette sont les vecteurs essentiels qui nourrissent l’imaginaire de son œuvre. Celle-ci, qui refuse de se laisser enfermer en s’octroyant tant les délices savoureuses du graphique que les difficultés physiques du pictural, fonde pour finir une réflexion sur le temps dans une traversée sans partage des cultures. Du quotidien à l’universel et du pittoresque à l’archétype, les images de Françoise Pétrovitch balancent entre évidence et mystère.

Philippe Piguet, cat : Françoise Pétrovitch  » le génie du lieu », 2000, Friche anis Gras, Arcueil

 Le temps en question

Dans l’intimité de l’atelier de Françoise Pétrovitch, les techniques se superposent ou se juxtaposent sans interdit et avec perspicacité.

Depuis quelque temps, elle associe dessin et peinture sur des toiles de grands et moyens formats. Cette rencontre, peu commune entre les deux techniques, offre des rapports et des contrastes d’une grande force. Ainsi, dans ses derniers paysages, les aplats peints, à proximité des formes légères développées au crayon de couleur, créent une virtualité vibratoire inattendue. A côté des traits de pinceau, les lignes dessinées au crayon de façon extrêmement précise, prennent un aspect énigmatique. Les formes qui naissent de cette association constituent des espaces indéfinissables qui happent l’attention.

La notion de temps chez Françoise Pétrovitch se dérobe aux idées convenues. Elle sait glisser à l’envers, à l’endroit, au-dessus-dessous dans les mailles des ans. Ses échappées ailleurs, datent-elles d’hier, ou d’avant-hier ? Quelles soient dessinées, gravées ou peintes, passé et présent subtilement se croisent ou s’interpellent. Ainsi chacun peut y trouver les formes de ses souvenirs, de ses nostalgies, de ses interrogations actuelles et futures et réfléchir librement sur l’épaisseur de ce temps.

Pascale Buttaud, Août 1999. Cat :Françoise Pétrovitch »Le génie du lieu », 2000, Friche anis Gras, Arcueil

Arnaud THEVAL

Autofiction (place publique), 30,5 x 40 cm

Arnaud THEVAL est né en 1971

« Cette œuvre est un collage d’une succession de figures toutes les mêmes, puisqu’il s’agit de moi dans les vêtements d’un autre, d’autres. Pour Autofiction, je délègue la prise du vue à la personne que je suis en train « d’interpréter ». J’ai proposé à des artistes ou à des personnes gravitant dans le monde de l’art de se rencontrer chez eux et de m’habiller avec les vêtements qui les caractérisent le plus à cette période là. Nous descendons ensuite au pied de leur habitation afin de réaliser la photo et au risque de rencontrer des connaissances ; cette inversion à un caractère trivial mais troublant. Je me retrouve interprétant telle démarche ou telle expression renvoyant à l’identité du photographe délégué. »
Arnaud Théval.

Arnaud Théval explore, à travers la photographie et la vidéo, comment l’individu s’inscrit dans un groupe et se comporte dans l’espace. La spatialité constitue la caractéristique principale de ses photographies dont les grands formats sont presque intégralement dévolus à l’immensité du blanc immaculé. Dans ces grands espaces vides, les silhouettes apparaissent comme en suspension, détourées avec soin. L’ensemble pourrait être statique, or, tout au contraire, ces images sont empreintes d’un réel dynamisme. Elles font parfois songer à ces arrêts sur image, où les personnages semblent pétrifiés dans leur mouvement, en équilibre instable avant de reprendre leur marche

 

Tony SOULIE

Boxing, estampe, 2006

Tony SOULIE est né à Paris en 1955. Il vit et travaille à Paris

Son port d’attache est Paris mais Tony Soulié chausse des semelles de vent. Il se déplace sans cesse à la recherche de grands espaces dont il puise l’énergie pour la restituer sur ses toiles.
Sa première aventure fut le désert, puis vinrent les volcans, le Brésil, le Bénin, New-York, Los Angeles… Tony Soulié a des ailes, il virevolte d’un continent à l’autre, appareil photo en bandoulière.
Il se mêle aux gens, au cœur de leur vie intime et quotidienne. C’est un sensuel. Il rapporte des clichés noir et blanc, éloigné des images touristiques.
Tony Soulié est un globe Trotteur passionné des mondes qu’il entreprend d’explorer.
Zones urbaines et steppes désertiques, l’être humain, l’animal, la nature sont autant de thèmes de cet artiste fasciné par le monde qui l’entoure. La photo ne montre qu’une partie de ce qui a été vu, Tony Soulié habille ses photos de ses sensations à travers une peinture ample qui vient ébranler la surface de l’image lisse en noir et blanc. La gestuelle, le corps de l’artiste dans l’action de peindre se lisent sur les surfaces colorées, les vernis, la cire et le carborundum. Il raconte sa propre expérience sensible face à la découverte de sa vulnérabilité devant les éléments ainsi que face à la force écrasante des civilisations de métal et de pierre.
Source : https://courantdart.fr/portfolio/tony-soulie/

Zhu Hao

N°176-f 68 x 51 cm